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Ma petite plume magique
27 juillet 2010

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L'enfant triste

Il arrivait le matin en pleurant. Il n'y avait plus que lui qui pleurait après deux mois de rentrée en petite section. Il s'accrochait à sa mère dans le couloir. De quoi pouvait-il avoir si peur ?
Lorsque sa mère partait en le laissant aux soins de la maîtresse, ses pleurs s'arrêtaient. Mais ce n'était pas pour autant qu'il se comportait comme les autres  enfants de son âge. Il restait là debout contre la porte. Il ne voulait pas retirer son manteau.

Au départ, la maîtresse s'était fâchée :

-  Allez, tu vas poser tes affaires sur ton porte-manteau comme les autres.

-  Non, répondait l'enfant.


Elle comprit très vite que jouer la carte de l’autorité avec cet enfant serait inutile. Alors, elle décida de le laisser tout en venant  le voir régulièrement.

- Veux-tu venir avec nous sur le banc ? demandait-elle gentiment.

- Non, faisait-il de la tête.

L’enfant ne disait plus rien, ne bougeait plus. Il s’enfermait dans un immobilisme incroyable. Cette situation durait quasiment une heure et demie. Les autres enfants jouaient pendant ce temps, ils chantaient et faisaient des activités physiques. Lui, il restait contre cette porte. Espérait-il ainsi que sa mère revienne plus vite ?

Quand l’heure de la récréation arrivait. Il devenait un enfant presque comme les autres. Il acceptait de sortir. Toutefois, il ne jouait pas avec les autres enfants, il restait près de la maîtresse et mangeait son goûter.

Les choses changeaient radicalement au retour de la récréation. Là, tout seul, il quittait son manteau. Il s’asseyait sur le banc avec les autres. Il participait même aux activités proposées. La maîtresse profitait alors de l’occasion pour le féliciter.  Elle apercevait alors un léger sourire sur ses lèvres. Elle aurait aimé que ses mots d’encouragements portent ses fruits, mais c’était en vain. Le lendemain, il revenait en pleurs.

Quand elle lui demandait   

- Tu n’es pas plus content d’avoir travaillé comme les autres ?

- Non, hochait-il de la tête.

La maîtresse n’en croyait pas un mot. Comment un enfant pouvait-il être plus heureux en restant plus d’une heure contre une porte alors que les autres jouaient. Pourquoi s’excluait-il ainsi ? Quelle stratégie fallait-il mettre en place pour que les choses changent. Le temps allait-il pouvoir panser les plaies de cet enfant ?

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